Jacques Schwarz-Bart & Grégory Privat - 22 (2025) (Hi-Res)

Il arrive que les planètes s’alignent et cet enregistrement en est la preuve éclatante. Alignement numérique d’abord puisque Jacques-Schwarz-Bart et Grégory Privat, tous deux nés un 22 décembre à 22 ans d’écart, se connaissaient depuis 22 ans lorsqu’ils ont décidé d’unir leurs sensibilités caribéennes dans un duo [1], qu’ils ont choisi, comme une évidence, de nommer 22. On ne pouvait trouver meilleur résumé - de surcroît lisible dans toutes les langues - d’une complicité qui éclate ici au grand jour, au long de dix compositions originales dégagées de tout impératif autre que l’expression d’une passion partagée.

Car il y a bien aussi (et surtout) un alignement des inspirations du saxophoniste et du pianiste, tant c’est le battement à l’unisson de leurs cœurs qui semble donner le tempo d’une musique toute en épure. Une musique héritière de mille histoires (de la Nouvelle Orléans aux impressionnistes européens en passant par l’Afrique et le Moyen-Orient), feuilletant avec passion le grand roman du jazz, mais vivant pleinement ce dernier au présent, dans l’instant des émotions conjointes et le regard tourné vers l’espoir d’un avenir de fraternité. Il y a de l’éternité dans l’air…

Ainsi portés par un seul souffle, les chants de Jacques Schwarz-Bart et Grégory Privat survolent les continents, tissent des mélodies aux accents intemporels et s’envolent très haut, là où l’âme et le corps ne font plus qu’un. 22 est un disque vers lequel on pourra revenir encore et encore. Accessoirement, on est heureux de constater que ce chiffre devient grâce à ces deux musiciens synonyme de beauté. Enfin !

Jacques Schwarz-Bart (ts)
Grégory Privat (p)

Tracklist
1. Dlo Pann (6:50)
2. Isaïah (3:28)
3. Peace In The Middle East (5:16)
4. The Crossing (5:24)
5. Sa Ké Alé (3:19)
6. Incantation (3:47)
7. Four Chords (5:07)
8. Tournesol (3:35)
9. Eternal Flame (3:30)
10. The Most Beautiful (4:21)