Fabricio Silva, "Michael Schumacher à grande vitesse"

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Fabricio Silva, "Michael Schumacher à grande vitesse"

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Vous savez, on me demande souvent ce qu’il faut pour gagner. Certains pensent que c’est le talent. D’autres, la chance. Et il y a ceux qui croient que le secret est dans la machine, dans la voiture, dans le moteur. Mais la vérité est que la victoire va bien au-delà de cela. Gagner, pour moi, a toujours été une question d’esprit. Un engagement discret envers l’excellence. Un accord que vous faites avec vous-même pour donner tout ce que vous avez, même quand personne ne regarde, même quand le monde entier doute de vous.
On m’a traité de froid, de calculateur. Ils ont dit que je pensais comme un ingénieur et que je pilotais comme un prédateur. Peut-être ont-ils raison. J’aimais comprendre chaque détail de la voiture, ressentir chaque vibration, chaque bruit étrange, comme si la voiture me parlait. Et quand on respecte tant ce que l’on fait, la perfection n’est pas un destin, c’est une obligation. Mais ne pensez pas que c’était facile. J’ai fait face à des pertes, des accidents, des jugements, des erreurs. J’ai fait des erreurs. Beaucoup. Mais j’ai appris que la chute fait partie du chemin et que se relever, toujours, est un choix.
La vie est comme ça. Une course pleine d’obstacles invisibles. Parfois, vous commencez en dernier. Parfois, le pneu est à plat, le temps change, le moteur tombe en panne. Mais si vous restez concentré, si vous croyez que chaque virage difficile fait partie de la construction de quelque chose de plus grand, alors tôt ou tard, vous verrez le drapeau à damier flotter vers vous.