Michel Winock, "Clemenceau"
2023 | ASIN: B0CNTPQCHX | Français | MP3@128 kbps | 21 hrs 58 mins | 1.2 GB
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La biographie met en relief l'ambivalence du personnage tout en analysant les actions de l'homme et son époque.
Prix Aujourd'hui 2008.
Il y a cent ans, le président de la République Raymond Poincaré nommait son vieil adversaire Georges Clemenceau à la présidence du Conseil. La révolution russe privait la France de son principal allié sur fond de mutineries et de rupture de l'« union sacrée ». Avec son célèbre mot d'ordre, « Je fais la guerre », le Tigre allait jouer un rôle majeur pour renverser une situation qui conduirait un an plus tard à l'armistice puis à la paix victorieuse contre l'Allemagne.
Ce sacre éphémère couronne une carrière exceptionnelle, longue d'un demi-siècle, qui voit le « tombeur de ministères » chuter avec Panama pour se redresser avec l'affaire Dreyfus, avant de devenir le « premier flic de France » et parachever sa métamorphose en « Père la Victoire ». Clemenceau incarne plus largement les évolutions de la gauche, de l'opposition radicale à la culture de gouvernement, réconciliant la Révolution avec l'exercice du pouvoir.
Il fallait à ce républicain capital une biographie d'exception. Michel Winock a relevé le gant en conjuguant la fluidité du style avec la finesse de l'analyse. Couronnée par le prix Aujourd'hui, unanimement saluée par la critique et plébiscitée par le public, elle a été revue, actualisée et augmentée pour cette édition de luxe, reliée et enrichie d'un cahier iconographique supplémentaire.
« Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre visages : le Tigre qui fait tomber les ministères, le dreyfusard qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice, le premier flic de France qui, trois ans durant, dirige d'une main de fer le ministère de l'Intérieur, enfin le Père la Victoire qui conduit le pays à l'armistice avec l'Allemagne. Ce radical, d'abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l'ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme apparemment contradictoire, qui se définissait lui-même comme un " mélange d'anarchiste et de conservateur ". Du premier, il avait la passion de la liberté, la philosophie individualiste, le dégoût de la " caserne collectiviste ". Du second, l'amour de la patrie, le respect de la propriété, une certaine forme de pessimisme - celui de l'homme d'action - sur la nature humaine. »
Michel Winock
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